En français, il y a plusieurs définitions du mot « culture ». Quand on dit, par exemple, qu’une personne est « cultivée » ou qu’elle est « inculte », on parle normalement de sa « culture générale », c’est-à-dire de ses connaissances historiques, géographiques, littéraires, philosophiques, politiques ou scientifiques. C’est la culture qui est visible, que l’on peut étudier à l’école, qui fait l’objet de cours universitaires.
Cependant, il y un tout autre sens au mot « culture » qui est beaucoup plus difficile à cerner, puisqu’il ne peut s’apprendre dans les livres ou sur les bancs d’école. C’est la culture « profonde », le système de normes, de croyances et de valeurs qui nous dictent comment il est approprié d’agir dans chaque situation.
La métaphore de l’iceberg, si souvent utilisée dans les formations AFS, illustre bien les différents sens du mot.
L’iceberg de la culture
Cette culture nous est souvent invisible, puisqu’elle est en grande partie inconsciente. Nous avons intégré ses règles et ses valeurs depuis notre naissance. Nos parents, nos amis et les autres personnes que nous avons côtoyées nous ont confirmé qu’il était bien de faire ceci ou mal de faire cela. Quand nous voyons quelqu’un d’une autre culture agir d’une façon que nous estimons « mal », nous déduisons que cette personne, ou le peuple qu’elle représente est « amoral ». Par contre, il y a de fortes chances que les intentions de cette personne étaient bonnes, mais qu’elle suivait des règles culturelles différentes des nôtres.
Bref, une connaissance étendue des écrits philosophiques, religieux et politiques, de l’art et de la science d’un peuple ne mène pas à la compétence interculturelle ! C’est seulement en faisant un exercice d’introspection sur les éléments culturels qui motivent notre propre comportement que l’on peut éventuellement comprendre les autres cultures et communiquer efficacement avec elles.